Speaking in French throughout much of the movie, she enjoys her finest moment in a lengthy domestic argument with Montand, during which she is brandishing a photo of male genitalia. Armand Marco, le directeur de la photographie sur Tout va bien, avait reçu pour ordre strict de la part du couple Godard-Gorin de ne jamais toucher aux manivelles, de ne jamais oser faire, lors des déplacements d’optique, le moindre recadrage : acteurs, engueulades, crises, différents, coups, que tout cela déborde du cinéma, que tout cela continue à vivre hors-champ !, semble exiger le film, puisque tout cela, l’agitation gauchiste, l’espoir 68 et ses différentes formes d’activisme, est précisément déjà en train de disparaître. C’est aussi, d’une certaine manière, ce que lui reprochera Truffaut dans sa lettre de rupture de 1973, d’avoir regardé l’acteur Jean-Pierre Léaud comme un entomologiste en 1966 dans Masculin, féminin. “We were in a kind of ghetto, and we really wanted to go outside,” Gorin explained a few years later. matter. Three decades later, Tout va bien seems more integrated into Godard’s oeuvre—a bridge between the similarly elaborate and Brechtian “musical” A Woman Is a Woman and the more straightforward Passion, which, although less concerned with politics than art, is another love story set in a factory. Tota simul disaient les Latins. As cinema, Tout va bien is radically simplified and blatantly diagrammatic. “That was both a matter of strategy and economy.”Tout va bien’s announced purpose was to “consider the class struggle in France four years on from 1968.” And as the culmination of Godard’s political period, the movie is highly reflexive. 3. mais la présentation d’un rapport, de force en l’occurrence, entre plusieurs de ses éléments. (for Fuck the Army), the documentary of Fonda’s antiwar vaudeville during its month-long tour of GI coffee houses in Hawaii, the Philippines, and Japan. Tout va bien and other Godard films thus encourage very active viewing on the part of the spectator. Interprétation : Jane Fonda : Elle, Suzanne ; Yves Montand : Lui ; Vittorio Caprioli : Le patron ; Anne Wiazemsky : La femme de gauche ; Éric Charden : Lui-même, etc. La speaker et la radio ; le publicitaire et le cinéaste ; les ouvriers qui séquestrent et le patron ; les délégués syndicaux communistes et les maos ; la femme qui travaille et l’ombre que lui fait l’homme ; l’être humain et ses métiers ; la manif’ et les flics ; la rue quelconque et ces usines qu’on ne voit jamais ; Pompidou et la France ; la fiction et le documentaire ; la vedette et l’inconnu ; le spectacle et l’ennui ; le cinéma et son argent : Tout va bien est le rêve d’un film qui pourrait tout montrer simultanément, les extrémités de conflits à la fois historiques et exceptionnels, en ce que l’exceptionnel, qu’il soit d’ordre amoureux ou politique, est toujours pour ce film le produit d’une longue histoire. Indeed, Tout va bien’s autocritique begins almost before the movie itself. Their role in the factory is to look and learn. Pour aller mieux, c’est donc aussi cela qu’il faut mettre à nu. This two-story, open construction—evoking the cutaway girls’ school in Jerry Lewis’s The Ladies Man (1961)—is, if not Vertov’s “factory of facts,” then at least a factory for making meaning. Montand-Fonda, Godard-Gorin, le problème est déjà formulé dans le principe : le couple n’est qu’un trait d’union. Image. Voilà ce que Tout va bien nous propose, programme moins spécifiquement conjugal que méthode éthique : toutes nos images, les dire à froid, les mettre devant l’autre, devant nous, comme s’il ne s’agissait plus de nous. I vividly recall my own youthful disappointment that Tout va bien was not Weekend. Misleadingly promoted as Godard’s commercial comeback, the movie was tepidly received. Get info about new releases, essays and interviews on the Current, Top 10 lists, and sales. Tout va bien’s announced purpose was to “consider the class struggle in France four years on from 1968.” And as the culmination of Godard’s political period, the movie is highly reflexive. La femme, critique de l’homme. The comic-book frame allows the filmmakers to analyze the strike as a sort of Rube Goldberg contraption and put a didactic emphasis on working conditions. Tout va bien, which plays with the idea of recording working-class history as it is happening, may also be seen as the enabling precursor to Peter Watkin’s 2000 historical epic La Commune (Paris, 1871). La France de Tout va bien est moins celle de 1972 que celle de 1969-1971, du temps où Godard, pour La Cause du peuple et son successeur J’accuse, faisait des enquêtes sur les séquestrations dans les usines Perrier de Vergèze et Batignolles à Nantes. Le cinéma, chez Godard, est un être moral, avec ses fautes passées impardonnables (ne jamais avoir filmé Auschwitz) et ses devoirs présents : offrir des images à ceux qui n’en ont pas, se rendre dans tous les lieux gardés par les pouvoirs à l’abri des regards, c’est-à-dire du jugement. The approach is self-consciously Brechtian: The characters frequently address the camera. Bref, comme le résumera Gorin dans une interview, se servir du système en essayant d’être plus fort que lui. Tout va bien insists on class struggle throughout but is mainly about radicalizing its stars. C’est cela, « se penser historiquement », pour le couple comme pour le collectif : commencer à regarder frontalement les images qui, d’ordinaire, nous poussent à agir toujours de la même façon – rarement la bonne. With humor and verve, Bahram Beyzaie’s Iranian New Wave classic captures a moment in Iranian history when dissent against the authoritarian shah was beginning to percolate below the surface. Tout va bien had its U.S. premiere, a few weeks before the election, at the New York Film Festival. Fonda even had second thoughts about making Tout va bien; as a radical feminist, she preferred to work with women filmmakers—like Francine Parker, who was set to direct F.T.A. Ce qu’il faut d’à-côtés pour tenir sa ligne. The Godard/Gorin collaboration continued with the featurette Letter to Jane as a postscript to Tout va bien. Montand and Fonda agreed to defer their salaries for a percentage of the eventual profits. I vividly recall my own youthful disappointment that Tout va bien was not Weekend. Tout va bien’s announced purpose was to “consider the class struggle in France four years on from 1968.” And as the culmination of Godard’s political period, the movie is highly reflexive. Optional. With his deeply political but unclassifiable debut feature, Med Hondo set out to establish a transformational presence for global African cinema and to accelerate the emergence of a new Africa. En 1972, cela fait déjà un an que le coup de force de Mitterrand au congrès d’Epinay a réuni derrière l’étendard du nouveau Parti Socialiste les forces de gauche, siphonnant ainsi de nombreux appuis aux multiples fractions gauchismes en cours d’éclatement. Over the next five years, he would strive to reinvent movies again, both on his own and with erstwhile student activist Jean-Pierre Gorin, as the Dziga Vertov Group. www.criterion.com. Montand tags along, and, as the workers have just staged a wildcat strike, the visiting celebs soon find themselves “sequestered” with the factory’s clownish boss. Montand and Fonda agreed to defer their salaries for a percentage of the eventual profits. Cet adversaire, il faut donc faire avec et transformer du fiel en matière noble. The mishap would have him intermittently hospitalized for the next two years. This free-ranging assault on consumer capitalism and the establishment left tells the story of a wildcat strike at a sausage factory as witnessed by an American reporter (Fonda) and her has-been New Wave film director husband (Yves Montand). Bien avant le dernier film de Bresson, Tout va bien, par une ouverture sur un chéquier dont une main déchire les multiples zéros comme de la petite monnaie, retourne le cinéma pour en montrer l’envers, c’est-à-dire l’argent. This blog is for educational purposes only. “The problem is not to make political films but to make films politically.”. Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma. Tout va bien had its U.S. premiere, a few weeks before the election, at the New York Film Festival. “If you use stars, people will give you money,” an off-screen voice opines amid a flurry of filmed check-signing. Probablement la vitesse qu’il faut à notre regard pour accepter de se perdre un peu, de ne plus savoir quoi et combien de temps le regarder, le temps qu’il faut pour comprendre que l’image n’est pas simplement la présence de l’objet (ô pâle rêve bazinien !) « En attendant, dit un ouvrier du film au visage serré, on se sera bien marré. Nor did many appreciate Fonda’s game and stellar turn. Tout va bien insists on class struggle throughout but is mainly about radicalizing its stars. By this we mean that Tout va bien draws La France de Tout va bien est moins celle de 1972 que celle de 1969-1971, du temps où Godard, pour La Cause du peuple et son successeur J’accuse, faisait des enquêtes sur les séquestrations dans les usines Perrier de Vergèze et Batignolles à Nantes. These characters are characters and the set on which they appear is an obvious set. To drive home the point, Fonda and Montand are introduced quoting lines from Godard’s previous star-driven commercial feature, Contempt—a parody for which Gorin later took credit. Post a Review / Analysis! Tout Va Bien is a masterpiece of radical cinema, a caustic critique of society, marriage, and revolution in post-1968 France. During a pivotal time for Black cinema, John Berry’s beautifully lived-in drama offered a portrait of an African American family that stood in opposition to a long history of harmful stereotypes. Overview Edit The film centers on a strike at a sausage factory which is witnessed by an American reporter and her French husband, who is a director of TV commercials. © 2020 Contemporary Art Installation :: Video Art :: New Media :: Photography :: Film, After Photoshop: Manipulated Photography in the Digital Age. Save for small groups of committed militants or abstruse theoreticians, however, most audiences found the combination of recondite ideological hectoring and austere formal rigor all but unwatchable. Mais le lyrisme est chose inefficace quand il s’agit de trouver les moyens d’expression les plus adéquats aux sentiments éprouvés. Cette attention infinie et ininterrompue portée aux multiples échanges possibles entre les images, ce souci de tous ces « liens qui délient » – formule volée à Marcel Gauchet – et qui font le tissu aussi changeant qu’obligeant de nos existences, c’est là le cœur du cinéma de Jean-Luc Godard qui fut et reste un art de la relation. Tout cela, c’est aussi, tour à tour, les paroles des différents représentants des forces en présence qui sonnent comme des réécritures d’articles trouvés par Godard-Gorin dans la presse – patronat, délégué du personnel, ouvriers, médias et cinéaste – confessions exposées frontalement, en regard-caméra, au cours de longs plan-séquences : le théâtre de poupée se change en tribune populaire et, par-delà la surface de l’image, tous ceux-là nous parlent, bien en face, s’adressent à nous et nous prennent à témoin sans jamais nous sommer de prendre position. After the opening sequence, the Fonda character arrives at a sausage factory to do a story on modern management techniques. A final set piece, unfolding in a large, modern supermarket, shows another manifestation—workers and students begin liberating consumer products and, as the camera executes a series of long, lateral tracks back and forth, ultimately riot. Not for nothing is one of her first lines in the movie, “Fucking male chauvinist.”Gorin persuaded Fonda to stick with the project, but Tout va bien faced another crisis on June 9, 1971—the very day that Godard and Gorin were to fly to New York to sign a contract with Paramount—when Godard was involved in a near-fatal motorcycle accident. ». Before production began on Tout va bien, Godard had a motorcycle accident that put him in a coma for a week and resulted in a lengthy rehabilitation and recovery.Godard was seriously incapacitated during the making of this film about a left-wing filmmaker (Yves Montand) and journalist (Jane Fonda) who investigate a strike at a sausage factory, his last completed project with Jean-Pierre … Facilités, compromissions ? Et nous, avec Gorin, on s’est dit : “Ce film, Tout va bien, il est destiné aux cent mille personnes qui sont allées à cet enterrement.” Simplement, après l’enterrement, ils sont tous partis. 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. After a day and a night, the stars are released. Indeed, Tout va bien’s autocritique begins almost before the movie itself. Truffaut avait raison : Godard veut à la fois la vie et son explication, si souvent obtenues chez lui au prix du sacrifice des êtres. Dans Tout va bien, chacun expose ses petits arrangements qui forment la matière très concrète des conflits éthiques et politiques du film : le cinéaste de gauche, ici Montand incarnant un double confessionnel de Godard, doit s’arranger avec la publicité, « oui, une activité débile et passablement dégueulasse », mécanique professionnelle qui lui permet de continuer à faire ce qu’il aime ; l’employé de la radio, parce qu’elle a besoin de ce job, ravale le fond de sa colère alors que son papier sur la séquestration d’usine vient d’être refusé par la direction ; quant aux ouvriers, ils en sont à l’étape d’après, au premier stade d’une impossible libération, au refus de voir supprimées leurs primes. (For a time, Paramount was interested as well.) Post a Review / Analysis. She’s “most appealing (and very funny) as a solemn American political correspondent who becomes radicalized after being trapped overnight in a strike in a Paris sausage factory,” New York Times critic Vincent Canby wrote in one of the movie’s few favorable notices. Censé clôturer, avec Letter to Jane quelques mois plus tard, l’activité du groupe Dziga Vertov, Tout va bien est en réalité déjà un dépassement du didactisme dogmatique de Pravda (1969), Vent d’Est (1970) et du si terne Luttes en Italie (1970), essais dans lesquels les apprentis révolutionnaires qu’étaient Godard et Gorin, tout en esquissant un bousculement novateur des formes de représentation traditionnelles du cinéma, dictaient impérieusement aux spectateurs ce qu’ils étaient censés voir et penser dans leurs images. The approach is self-consciously Brechtian: The characters frequently address the camera. In this blog my students can find artists mentioned in class, books, call for entries and much more! Tout va bien pourrait bien être l’erreur à partir de laquelle Godard retrouve en lui le goût d’une critique féconde, délaissant la thèse pour le questionnement, le positionnement pour un éveil partagé avec le spectateur. A longtime critic for the late Village Voice, J. Hoberman recently completed his Found Illusions trilogy on Cold War Hollywood: An Army of Phantoms, The Dream Life, and Make My Day. (Of course, as Tout va bien makes clear, 1972 was not 1968.) To drive home the point, Fonda and Montand are introduced quoting lines from Godard’s previous star-driven commercial feature, Contempt—a parody for which Gorin later took credit. Subverting the archetypes and redemptive tropes of the western, Henry King’s melancholy tale of violence peers into the soul of a legendary gunslinger. ... Tell the world what you think about Tout va bien. Given Godard’s ailments during production and Gorin’s constant presence on the set, not to mention his loving references to sixties Godard, it might be more accurate to call Tout va bien as much a “Godard” film as a Godard film. Her hair still in the stylish shag cut that she popularized with Klute, Fonda gives a forceful, tense performance. Indeed, Tout va bien’s autocritique begins almost before the movie itself. Tous les êtres, tous les espaces et tous les temps, tout, et en même temps ! Their role in the factory is to look and learn. « Ce film est un conte destiné à ceux qui n’en tiennent aucun » nous dit le panneau final. Et, en 1972, cet invisible, protégé par le ministre de l’intérieur Marcellin – bête noire de Godard et de nombreux gauchistes – ce sont les usines et les ouvriers. Your email address will not be published. True: Thanks to the participation of Jane Fonda, who plays an American radio journalist in France, and Yves Montand, as her filmmaker husband, Tout va bien was financed by Gaumont. Ennemi intime dont l’entité Godard-Gorin a indéniablement besoin en 1972 pour renflouer un sacré déficit. True: Thanks to the participation of Jane Fonda, who plays an American radio journalist in France, and Yves Montand, as her filmmaker husband, Tout va bien was financed by Gaumont. What knowledge have they gained? (For a time, Paramount was interested as well.) Indeed, Godard and Gorin upped the class-resentment ante by having the striking workers played not by real workers but by unemployed actors. SYNOPSIS: In 1972, newly radicalized Hollywood star Jane Fonda joined forces with cinematic innovator Jean-Luc Godard and collaborator Jean-Pierre Gorin in an unholy artistic alliance that resulted in Tout va bien (Everything’s All Right). And no less than Godard and Gorin, if perhaps with greater naïveté, she was concerned with making films politically. In early 1971, making an attempt to appeal to a wider audience, Godard and Gorin returned to a more populist—and less sectarian—political mode. Quitte à se servir du vedettariat et à engager des acteurs, quitte à reconstituer une lamelle d’usine en studio, Tout va bien se donne les moyens d’accorder de la durée à ceux qu’on ne voit jamais, du temps violent – car ça castagne – du temps chantant – un peu d’action, d’activités libres et de joie avant la fin. At the same time, they bombarded her with charges of ‘elitism’ designed to maximize her guilt.” And so, Fonda was punished by her erstwhile directors in their extraordinary analysis of a single news photo taken during her trip to Hanoi. Alternately brilliant and obtuse, the film’s disingenuous analysis assumes Fonda as author of the photograph—responsible for everything from the camera angle to the caption that erroneously describes her as asking a question.That Tout va bien was received as a failure while Letter to Jane, however mean-spirited, was recognized as the most formally adventurous of the Dziga Vertov Group films may account for Godard’s crediting Tout va bien mainly to Gorin and Letter to Jane mainly to himself (as reported by Andrew Sarris in the Village Voice). This emphasis on an active viewer carries through in the third principle of separation as well: refraction.
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